Le label est avec lui depuis si longtemps qu’il a été jugé impossible de décoller. Il faudra plus qu’un Euro raté et une rentrée réussie pour s’en débarrasser, mais dans son discours comme sur le terrain, Didier Deschamps opère doucement un changement de paradigme. Lui, le pragmatique à qui on avait reproché d’avoir remporté la Coupe du monde sans jouer comme beaucoup l’auraient souhaité, n’a cessé ces derniers mois de faire avancer le curseur.
C’était peut-être la prochaine étape logique. Après les tâtonnements et les doutes qui ont accompagné les Bleus jusqu’au Championnat d’Europe, il fallait évoluer. Le 3-4-3 était pourtant tout sauf évident, malgré le retour de Karim Benzema. Deschamps l’avait essayé, plusieurs fois, sans que la greffe ne s’installe enfin. Le coup qu’il a subi l’été dernier l’a peut-être convaincu que les meilleures confitures sont faites par des personnes âgées.
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Souffrez moins, prenez des risques
Son mérite aura été d’être têtu. L’arrivée de Théo Hernandez a tout fait basculer et lors des dernières sorties des Bleus, jusqu’au match de vendredi dernier face à la Côte d’Ivoire, le sélectionneur tricolore a fait des choix tactiques qui, de loin, tranchent assez clairement avec le passé. Ils sont supposés
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Pourquoi rester derrière si on a le ballon ?
Avec sa fourche offensive et deux hommes extrêmement dangereux dans les couloirs, Deschamps sait que son dispositif est une solution pour les Bleus et une équation pour l’adversaire qu’elle-même doit être résolue pour inverser le rapport de force. Ce n’est pas rien. Il y a quatre ans, au lendemain du titre remporté en Russie, le discours était beaucoup moins volontariste. “Moi, je prépare mon équipe pour mettre l’adversaire dans la plus grande difficulté.justifié le sélecteur sur les colonnes de L’équipe. Mais si on n’a pas le ballon, il faut aussi savoir s’adapter à cette situation. Nous n’avons pas décidé de défendre pour défendre. C’est l’adversaire qui nous force à le faire.”
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A cette époque, Deschamps défendait encore un 4-2-3-1 asymétrique où Blaise Matuidi assurait une sécurité supplémentaire à l’arrière gauche. Aujourd’hui, il n’impose même pas de compensation pour les joueurs à deux couloirs. “Pourquoi rester derrière si on a le ballon ?a-t-il demandé lors d’une conférence de presse. Ils sont là pour utiliser la largeur. Si l’un est élevé, vous pouvez avoir un peu plus de sécurité de l’autre côté et c’est ce que Kingsley a fait vendredi. Mais sinon, nous partons à trois heures. [défenseurs centraux] et c’est à eux [les pistons] occupe la largeur.”
L’entraîneur a même fait passer ses joueurs pour les plus craintifs. Quoi qu’il en soit, il a répondu, avec le sourire, au petit commentaire de Raphaël Varane sur les duels en tête-à-tête : “Je sais que plus les défenseurs sont protégés, plus ils sont calmes…“.
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