Le comité de politique monétaire de la Banque centrale d’Israël a confirmé lundi qu’il allait relever le taux d’intérêt de référence de 0,1 % à 0,35 %, comme il l’avait annoncé, pour limiter la hausse de l’inflation et des prix de l’immobilier en Israël.
C’est la première fois que la Banque centrale relève le taux d’intérêt depuis novembre 2018.
Il avait indiqué qu’il commencerait à augmenter progressivement les taux d’intérêt en février, citant de solides performances économiques à l’époque au milieu de la pandémie de COVID-19 et des signes d'”activité économique soutenue”.
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La Banque centrale a également soulevé la question du taux d’inflation, qui a dépassé ses marges de fluctuation depuis la dernière réunion de politique monétaire début janvier, ainsi que la hausse des prix à la consommation et des logements.
Le taux d’inflation d’Israël a atteint 3,5% en février, légèrement au-dessus de la limite supérieure de 3% fixée par la Banque, et devrait atteindre 3,6% en 2022, pour tomber à 2% en 2023, a indiqué la Banque centrale, estimant que les taux d’intérêt tomberaient à 1,5. % en un an environ.
Pour la première fois depuis 2018, la Banque d’Israël augmente le taux directeur de 0,25 pt à 0,35%https://t.co/9h1NhgVBbO
(Photo : Reuters) pic.twitter.com/hjRPx2vTQb
— Ynetnews (@ynetnews) 11 avril 2022
Cependant, malgré “des chiffres croissants ces derniers mois, l’inflation israélienne est toujours nettement inférieure aux taux enregistrés dans la plupart des pays du monde”, a déclaré la banque centrale dans un communiqué.
La déclaration note en outre que “la guerre en Ukraine et la maladie croissante en Chine aggravent les perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales, augmentent l’inflation et ralentissent la croissance du système financier mondial”.
L’économie israélienne a cependant “enregistré une activité financière soutenue”, ce qui a conduit la Banque centrale à prendre la décision de relever progressivement son taux d’intérêt.
Le gouverneur de la Banque centrale d’Israël, Amir Yaron, cité par Le marqueur, a déclaré lundi que “l’économie israélienne était forte et avait presque complètement absorbé l’impact de la pandémie. L’écart de PIB s’est rétréci et le marché du travail s’est redressé, enregistrant un taux d’emploi élevé ainsi qu’une demande accrue de travailleurs. Une croissance rapide caractérise une économie dynamique capable de faire face au changement. »
La Banque centrale a ajouté que la hausse progressive du taux d’intérêt serait déterminée à la lumière des derniers chiffres disponibles et des variations de l’inflation, “afin de continuer à poursuivre les objectifs”, en mettant l’accent sur la réduction des taux d’inflation.
Yaron a rappelé que la principale responsabilité de la Banque centrale est « de maintenir la stabilité des prix », ajoutant que « parallèlement à l’inflation, je veux mettre l’accent sur le coût de la vie, distinct de l’inflation. »
« Le coût de la vie est un problème important pour la population israélienne et se reflète dans de nombreux domaines : consommation, prix de l’immobilier et bien d’autres. La lutte contre l’augmentation du coût de la vie doit se faire à travers d’importantes réformes dont certaines sont en train d’être formalisées par le gouvernement. »

Le gouverneur de la Banque d’Israël, Amir Yaron, s’exprime lors d’une conférence de presse à la Banque d’Israël à Jérusalem, le 7 janvier 2019. (Noam Revkin Fenton/Flash90)
Au début de la pandémie mondiale de COVID-19, le Comité de politique monétaire de la Banque centrale a abaissé le taux d’intérêt de 0,25 % à 0,1 %, taux inchangé jusqu’à présent.
La Banque centrale a déjà indiqué qu’un taux d’intérêt plus élevé « continuerait à soutenir la réalisation des objectifs de politique monétaire et… assurerait le bon fonctionnement des marchés financiers à long terme. »
Selon les données du bureau central des statistiques, le quatrième trimestre fiscal de 2021 aurait enregistré une croissance spectaculaire d’environ 16,6% du PIB, ce qui porterait la moyenne annuelle à 8,1%, la plus élevée enregistrée depuis 2000 avec un taux de 8,4%.
En février, la Banque centrale d’Israël prévoyait une croissance du PIB de 5,5 % en 2022 et de 5 % en 2023.
Selon les données disponibles, l’indice des prix à la consommation, qui mesure le prix d’un panier moyen de biens de consommation, a augmenté de 0,2 % en janvier et de 3,1 % l’an dernier.
Les prix des maisons ont augmenté de façon plus spectaculaire, d’environ 11,3 % en l’espace de 12 mois.